Je suis lassé des jeux vidéos en ligne, il y a ceux qui se là racontent vraiment premier degré et ceux qui ont pour vocation d’être un jeu e-sport. Ils ne le savent pas encore mais ils oublient une chose essentielle à un jeu vidéo : l’amusement. Dans The Finals : c’est un chaos amusant de tout les instants qui fait appelle à la créativité et à la réactivité.
The Finals est un jeu de tir free to play créer par Embark Studios, des anciens membres de DICE et donc de Battlefield par défaut. C’est 3 équipes de 3 membres qui vont s’affronter dans une course à l’encaissement d’argent, un coffre va apparaitre et doit être transférer parmi 4 banques dispersées au 4 coins d’une gigantesque arène afin de marquer des points, l’équipe qui atteint le score gagne la partie.
Pour se faire, vous pouvez jouer un poids plume (fébrile mais rapide), un poids moyen (équilibré) et un poids lourd (résistant mais lent) qui ont chacun une palette de pouvoir, d’arme et de gadgets différents. Je n’arrive pas encore à me décider de ma préférence mais chaque poids peuvent se jouer de plusieurs façon et s’adapte à notre envie de jouer. Un poids moyen peut se spécialiser dans un rôle de soutien avec un canon à soin et un défibrillateur qui réanime un joueur en une seconde, un poids plume peut jouer sniper avec un grappin ou un ninja avec l’invisibilité et une épée, et que dire du poids lourd qui peut être un Rambo avec sulfateuse et lance-roquette mais surtout un véritable monstre de destruction avec sa charge qui consiste à se ruer en défonçant toutes structures destructibles : c’est tout simplement jouissif.
Mieux que ça, le jeu est bien équilibré entre chaque objet de chaque poids, les builds sont sans fin et notre curiosité est récompensé.
Ce qui fait l’intérêt principal du jeu est sa physique. On sent tout le savoir faire de DICE dans son design (repris de Mirror’s Edge), son gameplay (Battlefield) et sa destruction de décor insolente (Battlefield aussi, mais pas dans les derniers). Je dirais au bas mot que 90% du décor peut être détruit : mur, plafond, maison, tyrolienne, escalier et échelle peuvent fondre comme du beurre au micro-onde avec les bons gadgets et les bonnes armes. Ce qui donne beaucoup d’imprévisibilité et de chaos, atteindre un coffre à récupérer au dessus comme en dessous ou faire tomber la banque d’un étage en explosant le sol font partie des trop grandes possibilités que nous offre le jeu de façon naturel.
On s’amuse à faire les petits chimistes de la physique de l’extrême où on expérimente les différents outils que nous donne notre classe et le décor. Bonbonne, bidon ou containers suspendus explosifs (rouge), toxiques (vert), inflammables (orange), enfumés (gris) ou englués (rose) peuvent être utilisé, lancé et détruit à notre guise. De quoi nous aider en cas de situation désespéré. Je me suis surpris à lancer un bidon de glue qui a retenue la tombée d’une immense structure en démolition qui m’a ouvert un passage à escalader, m’amenant derrière un sniper. J’ai rarement eu autant d’adrénaline dans un jeu vidéo multijoueur où tout me semblait possible.
J’aime beaucoup l’aspect graphique du jeu. D’une arène à une autre, on ne se perd jamais, l’ATH est épuré et les objectifs sont constamment visible dans notre champ de vision pour ne pas perdre le nord. On comprend quand il faut récupérer un coffre et quand quelqu’un là récupérer. Le fait que le coffre soit marqué toutes les 3 secondes permet au possesseur du coffre de fausser sa trajectoire pour tromper les adversaires, laissant ainsi un moment de doute pour ceux qui veulent récupérer l’objectif. Sachant qu’il y a plusieurs choix de banque d’encaissement, qui là aussi se fait bien remarquer quand le processus de transfert s’enclenche. Et lorsqu’un joueur d’une autre équipe tente de reprendre la transaction en cours : une alarme se déclenche, mettant la puce à l’oreille que quelqu’un est en train de reprendre le cours de la partie à son avantage.
Une fois un coffre encaissé dans une banque, il faut que le transfert d’argent se valide dans un temps imparti. Un moment de flottement où n’importe quel membre d’une équipe adverse peut reprendre le transfert en cours pour marquer le point, ce qui ne relance pas pour autant le temps imparti, et c’est là tout le sel du jeu. J’ai notamment placé un propulseur sous une banque que mon équipe a encaissé et elle était impossible à être volé vu qu’elle rebondissait entre le plafond et le bumper. À moins qu’un adversaire explose le propulseur ou le plafond.
Les parties classiques s’enchainent sur deux encaissements à valider pour gagner la partie, en haut à gauche de l’interface se trouve le score des équipes. Si notre caisse a été repris par une troisième équipe qui n’a pas encore marqué de point, cela vaut peut-être le coup de leur laisser marquer le point afin de mieux se préparer pour la prochaine et dernière manche décisive.
Là où le concept aurait pu tombé dans le délire battle royale avec des effusions de sang avec des éliminations réalistes, ces dernières sont remplacés par des pluies de pièce d’or dans un show télévisé épuré avec deux commentateurs. The Finals assume complètement son média de jeu vidéo en se détachant de toute forme de réalisme comme l’aurait pu faire des anciens de Battlefield, ils vont à contre courant de la tendance en offrant un spectacle divertissant avec des commentaires qui réciteront au fur et à mesure la progression de la partie. Et honnêtement, c’est loin d’être gênant et ça participe grandement à l’ambiance du jeu.
En conclusion : Tout me semble fade à côté de The Finals. Non seulement c’est un des plus beaux FPS de cette génération avec un design ultra léché, mais le fait que je puisse courir de toit en toit, de sauter sur un bumper pour atteindre un étage, de prendre une tyrolienne, de faire péter un mur avec une bombonne explosive, foncer dans des murs pour rejoindre un objectif ou faire tomber un immeuble nous offrent des moments d’imprévisibilité et de fun pur. La théorie du chaos à son paroxysme.
Tu m'as hypé ! Je m'en vais tester ça dès que possible !