Le 10 Novembre 2020 sortait la nouvelle génération de console de Microsoft, la Xbox Series S et X. Voici mon bilan de joueur de 31 ans qui n’a plus toutes ces dents, ni le temps de jouer.
Mon historique de joueur et ma pire expérience.
J’ai eu toutes les consoles de jeu vidéo, salon comme portable. Donc je vais citer celle que je n’avais pas : la Xbox première du nom et la PS5. J’ai principalement joué du côté de Sony et Nintendo jusqu’à la Switch et la PS4, cette dernière m’a fortement déçu par son manque réel d’innovation par rapport à la PS3, au delà même des performances. Et je ne parlerais même pas de la PS5 qui confirme mes doutes : Sony s’enferme sur soi-même, reniant certaines bases fondamentales comme la rétrocompatibilité physique tout en insultant la simplicité d'utilisation de l'expérienceutilisateur. Mais pas besoin de débattre, on est pas là pour ces conneries.
Maintenant, je joue autant sur PC que sur console, que ça soit en solo, en ligne et en local. J’ai toujours eu une préférence pour le canapé qui annonce une bonne soirée entre amies, mais je me dois de vous partager la pire expérience que j’ai eu avec Multiversus. Jeu de combat jouable jusqu'à 4 sur la même console, je donne la manette à mes amis et rien ne se passe. On cherche et on apprend qu’il faut qu’un joueur soit connecté avec un compte Microsoft dédié. Dans ce cas très précis, j’ai créer 3 autres mails pour avoir 3 joueurs dans mon salon. Pourquoi est-ce que l’on doit subir ce genre de bêtise en 2023 ?
C’était déjà le cas dans Injustice 2. Là où le possesseur du jeu débloque des tenues personnalisés, le joueur 2 ne peut en bénéficier car il doit être connecté à un compte dédié. Ceci est pour moi la mort du jeu vidéo, mais heureusement que tout les jeux ne sont pas comme ça.
La console en elle-même. La S ou la X ?
En 2021, j'étais parti sur une Xbox Series S, la version 100% dématérialisée. C’est une console moins puissante que sa grande sœur mais plus accessible pour les petites économies et ceux qui ne veulent plus s’embêter avec des boîtes de jeu qui prennent la place sur les étagères. Mais force de constater qu’au bout d’un an : j’ai basculé sur une Xbox Series X. Pour des raisons de puissance, d’optimisation d’espace de stockage, de matérialisme, de film blu-ray, de rétrocompatibilité et je ne regrette absolument pas ce changement. En plus de ça, j’aime son design épuré, un gros rectangle noir qui ne demande qu’à être customisé pour les plus fifous. Mais ce qui est réellement top avec une forme aussi simple, c’est qu’elle n’est pas compliqué à installer. Il faut là poser à la verticale de préférence pour l’évacuation de la ventilation. Et cette dernière m’a bien surpris par le peu de bruit qu’elle fait, même à pleine puissance sur des gros jeux : le silence. Clairement, il y a eu un gap d’amélioration par rapport à la génération précédente.
Chose agréable aussi, c’est qu’elle à 3 ports USB, une avant et deux à l’arrière. Avec ça, j’ai deux câbles de manette qui traîne pour la recharge, et une prise de libre pour lire un disque dur externe. Soit pour jouer à des jeux en plus de mon stockage interne, soit pour lire des films avec la lecture de fichier. Après, j’avoue que le stockage externe me gonfle un peu car je n’ai clairement pas de bon disque dur performant, sans compter la notification incessante qui signale que j’ai des jeux disponibles sur mon disque dur externe OUI JE LE SAIS MERCI. Mais si je dois passer par une augmentation de mon espace de stockage : je pencherais plus sur les cartes de stockage, notamment parce que la console possède des ports dédiés. Le problème de ces cartes, c’est leur prix. Pour 1To, je dois compter minimum 170€, c’est juste abusé.
Le stockage, un problème de mémoire ?
D’ailleurs, parlons stockage. La bibliothèque affiche tout ce qui est installé avec un indicateur de l’espace de stockage restant, ce qui est intéressant en soi car c’est prendre directement conscience de ce qu’il me reste et de ce que je peux me permettre de faire. Un jeu comme Halo Master Chief Collection, Mortal Kombat 11 ou Starfield ne prendra pas moins de 100 Go, c’est énorme et frustrant. Mais même avec mes 1 To sur ma Series X, je dois faire des choix. Entre les jeux que je fait, que j’aimerais faire et que je garde au cas où un ami me contacte pour qu’on joue ensemble. À mes 31 ans, je dois apprendre à trancher mes envies et à ne pas le regretter, sauf si bien sûr j’avais les moyens de prendre un disque dur externe de 1 To supplémentaire. Quelque part, cette contrainte d’espace de stockage me permet de me recentrer sur mon usage quotidien et de ne pas me laisser embourber par une bibliothèque qui attend sagement tout en me jugeant. Mais quand on est un joueur curieux comme moi, on s’ajoute un poids conséquent de “jeu à jouer plus tard” : le backlog. Ce qui m’amène à parler du fonctionnement et de ma routine quand j’allume la console.
L’expérience utilisateur.
En appuyant sur le bouton Xbox de la manette ou le bouton power de la console, elle m’affiche une interface que je trouve canon. Les dernières applications et jeux utilisés en priorité, ensuite je vais vers le haut en sélectionnant au choix la bibliothèque, le catalogue Xbox Game Pass ou la boutique Microsoft. Si je vais vers le bas, c’est pour voir ce que j’ai épinglé sur l’accueil, comme par exemple un jeu avec les publications de la communauté. C’est simple, efficace et on se perd rarement dans la navigation. Sachant que la touche Xbox nous amène à un menu qui concentre tout ce qui est ouvert.
Lancer un jeu comme une application vidéo (YouTube, Disney+, Amazon Prime, Twitch, lecteur Blu-Ray) se fait en un clic. Il y a la fonctionnalité du Quick Resume qui permet de revenir sur des jeux qu’on a mis de côté, sans le besoin de le relancer sous peine de se farcir les introductions / crédits du jeu. Honnêtement, je m’en sers peu, pour des raisons de consommations d’électricités mais aussi par besoin de me concentrer sur un jeu par session. La technologie est aussi puissante qu’optionnel, mais elle a le mérite d’exister et de faire arracher les cheveux des joueurs PC qui font Alt+Tab.
Le Xbox Game Pass, le retour de la location… mais en ligne.
Mais ce qui apporte réellement à cette nouvelle interface, c’est l’invitation à l’offre du Xbox Game Pass. Il est difficile de ne pas en parler aujourd’hui, notamment quand un nouveau jeu sort, la plupart diront "est-ce qu’il est dans le Game Pass ?” ou “j’attendrais qu’il soit dans le Game Pass…”. Microsoft a fait un tour de force avec cette proposition qui a changer la donne sur notre façon de jouer, un gigantesque catalogue de jeu vidéo à installer et à jouer, que ça soit sur PC, sur console et sur le cloud. Certains jeux sont proposés à vie par rapport aux exclusivités Microsoft, et d’autres jeux seront présent pour une durée déterminée. Rajoutant à cela une véritable remise en question du joueur :
Seul ? Entre ami ? En ligne ? En local ? Est-ce que je joue à plusieurs jeux ? Est-ce que je rejouerais à ce jeu des mois plus tard ? Est-ce que je veux garder ce jeu pour moi ? Combien de temps il me reste pour finir ce jeu avant d’en faire un autre qui m’intéresse ? Est-ce que j’aurais le temps de finir ces jeux que j’ai installé ? Est-ce que je m’en fous d’avoir définitivement le jeu tant que je le fait et que j’en garde un bon souvenir ? Et si j’essayais ce jeu par simple curiosité ?
Toutes ces questions sont légitimes car elles font écho à notre rapport au jeu vidéo et à son évolution. Il faut se rappeler que la Xbox One à son annonce en 2013 devait être à l’origine une console 50% jeux vidéos, 50% télévision, 100% dématérialisé. Il était impossible de prêter un jeu en main propre, ce qui en a fait le succès de la PS4. La Xbox One avait une vision trop avancé sur son temps qui a fait l’énorme erreur de mettre de côté la base forte des joueurs pour des programmes télévisés avec la mort du support physique. Mais nous voilà en 2023 dans une ère de sans fil et d’abonnement en ligne pour de multiple usage, où il est presque inconcevable de ne pas avoir de Game Pass vu la puissance et l’intuitivité de l’offre. Il suffit de voir la popularisation du cloud avec son service de sauvegarde en ligne où je peux retrouver ma progression sur PC comme sur console ou sur mon smartphone avec mon Gamesir X2-Pro en guise de manette.
C’est quand qu’on joue aux jeux vidéos ?
C’est vrai ça, et les jeux dans tout ça ? J’ai envie de dire qu’il y a vraiment de tout, pour tout. Le catalogue du Game Pass est déjà plus que généreux avec la sortie de jeu indé, double A ou triple A chaque semaine. On manque rarement de jeu et il est difficile de pas trouver ce qu’il nous faut. Sans compter une des fonctionnalités qui m’a le plus conquis, la rétrocompatibilité. D’après une liste, vous pouvez jouer à d’anciens jeux de la Xbox première du nom, de la Xbox 360 et de la Xbox One qui trainent dans vos cartons ou dans vos boutiques d’occasions. J’y prend un certain plaisir à faire certains jeux que je n’ai pas pu faire à l’époque et qui m’ont toujours fait de l’œil, je rattrape ainsi le temps perdu.
Mais encore plus fou, la console peut être utilisé en mode développeur, ouvrant ainsi la porte de l’émulation. Avec les bons tutos et les bonnes conditions, vous pouvez jouer à des jeux rétro hors Xbox comme la Gamecube ou la PS2 que même leurs consœurs ne peuvent se permettre de faire. Après, il y a pas mal de régulation sur le sujet, donc affaire à suivre. Mais quand même, faut avouer que c’est très fort
Conclusion. Si seulement j’avais un chèque en retour de tout ce que j’ai pu dire jusqu’à cette conclusion que les flemmards auront lu en premier.
Excellente console. Épuré et puissante, l’offre Xbox Game Pass défie toute concurrence avec son accessibilité, sa rétrocompatibilité et sa possibilité d’émulation. Même si elle ne propose pas les meilleurs jeux exclusifs, elle a réussi à changer notre façon de jouer et de consommer le jeu vidéo de façon intuitive sur ce qui faisait peur à la précédente génération. Microsoft est sans doute sur la bonne voie.